Naaman & Pandore - « Le bonheur est une sorte d'archipel composé d'instants heureux. Entre ces îlots il y a de l'errance et de la solitude. »

[HRPG: lire ceci avant pour se rafraîchir la mémoire et comprendre ce rp. Ce rp est une sorte d'ellipse, il dure plusieurs jours.]

Naaman & Pandore

Ainsi donc il ne la reverrai sans doute jamais ? C'était les paroles du soigneur. Il lui fallait "se préparer à cette éventualité". Comme s'il n'y avait jamais songé. Evidemment, une part de son être gardait encore un espoir fou. Mais la voix de la raison reprenait toujours le dessus. Et il valait mieux, s'il ne voulait pas être rongé toute sa vie, dans l'attente d'un miracle improbable. C'est exactement ça, il faudrait un miracle. Un réveil miraculeux, inexplicable, qui laisserait tout le monde ébahi et heureux, surtout heureux. De nouveau cet espoir insensé! Il ne faut pas se voiler la face, il y a très peu de chances qu'elle se relève un jour. Ça, c'était raisonné.
La boucle infernale de ses réflexions finit par le mener à sombrer dans le terrible gouffre de la dépression. Gros coup de cafard, travaillé et transformé en engrenages couleur ébène. La couleur noir, du soir mais surtout du désespoir. Et quelle solitude! C'était lui qui s'enfermait avec elle, en tête-à-têtes incessants et interminables. Il marche sans but, il erre. Personne ne peut comprendre. Il va dans sa tanière, elle n'est pas là. Bientôt, ses espoirs les plus fous s'amenuisent, les torrents deviennent de faibles ruisseaux. Le ciel se voile de nuages, et l'horizon chargé ne lui procure qu'une vision funeste de son destin.
Il l'aime, bon sang! Il ne peut pas abandonner! Il ne pourra jamais se résigner à dire qu'il "l'aimait"!
Les jours sont longs sans elle. Le temps paraît plus long, mais les jours défilent et il ne les comptent plus.
Il vient la voir, souvent. Il suffit qu'il la regarde, immobile et les yeux clos depuis déjà trop longtemps pour que son ventre se noue, que ses yeux se voilent de tristesse et de colère. Il va jusqu'à penser que c'est un peu comme si elle était déjà morte.

***

Aujourd'hui encore, Naaman était perdue dans ses pensées noires. Il avait perdu une bataille et l'espoir. Si son frère venait à l'attaquer maintenant, Naaman savait qu'il ne saurait pas se défendre comme il faut. Il se sentait faible, et incapable. Couché, les pattes repliées devant lui, sa grande collerette touffue les recouvrant, il avait un peu maigri. Mais personne ne l'avait remarqué, car son long pelage blanc bouffant recouvrait ses côtes très légèrement saillantes. Il soupira. La proie qu'il avait pioché ce matin dans la tas était une musaraigne, pas bien grosse. Mais même ça, il ne sentait aucune envie de la manger. Il se leva lentement, secoua sa tête. Là, il lorgna l'horizon sans vraiment y faire attention. Si son père le voyait, il serait déçu de lui. Si son frère savait, il rirait aux éclats. Il devait d'ailleurs décevoir tout le monde, car il ne remplissait pas correctement son rôle de dominant en se laissant aller de la sorte. Il lui fallait se ressaisir. Mais comment faire ? Y aurait-il un seul être sur cette Terre qui puisse lui redonner l'envie de vivre ?

Des craquements derrière lui le firent se retourner. Elwing et une louve qu'il n'avait jamais vu se tenait là. Et lui, las, il les regardait sans esquisser le moindre mouvement, les yeux vagues et cernés, comme dénués de sentiments et emplis de vide.

Code ▲ RomieFeather

J'avais attendue Pandore à la frontière de notre territoire, quelques jours après notre rencontre, et elle était là, comme prévue. Elle m'attendait sagement. De loin, on aurait pue lui donner le bon Dieu sans confession, mais quand on la connaissait ... argh !
Mais cette louve n'était peut être pas si méchante au fond, ce qu'elle voulait, c'était bien protéger la nature ? Elle devait juste se montrer ferme pour faire ce boulot. Mais ce n'est pas pour autant qu'elles deviendront amies, ça non ! Après cette première rencontre, c'était impensable ... Mais Pandore pourrait aussi bien être amie avec Naaman. Disons que, soit elle est son amie, soit elle est son ennemie. Cette louve de la terre ne peut pas avoir de loups ni amis ni ennemis. Je suis une ennemie pour elle, j'en suis sûr et certaine.
Durant le trajet jusqu'au camp, ni moi ni Pandore ne dirent mot. Le silence était total, hormis le craquements des branches sous nos pattes. Arrivé au camp, on nous appris que Naaman était partit en direction de la Forêt Silencieuse.
Un mauvais point pour nous !Pandore allait encore croire que notre chef était un nul, qui préférait aller se balader plutôt que de s'occuper de sa Meute !
Nous allâmes donc à la Forêt, et plus on s'approchait, plus je stressait. Est ce que Pandore et Naaman allaient bien s'entendre ? Est ce que cela allait tourner en bagarre générale ? Que voulait vraiment Pandore des deux frères ? Naaman allait il m'en vouloir de lui amener Pandore ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête ...
Désormais je ne pouvais plus retourner en arrière. Nous sommes déjà à l'orée de la Forêt, le temps passe tellement vite ! J'espère que nous allons au moins trouver Naaman. La forêt est si grande. (...)
Au bout d'un moment de recherche, je perçois, en même temps que Pandore, des nruits de pas. Cela doit surement être Naaman. Enfin !
Et en effet, Naaman, le frère pure, se tenait devant nous. Il paraissait absent. Sa fourrure d'habitude si belle n'était que tas de noeud aujourd'hui. Que lui arrivait-il !?
Il nous avait vue, mais ne dit et ne fit rien. Il ne me demande même pas qui était la louve à mes côtés. Il ne nous salua même pas.
Je décida donc de briser ce silence.
- Bonjour Naaman, dis-je, baissant la tête en signe de respect. J'espere ne pas te déranger. Voici Pandore, dis-je, me tournant vers elle, elle est la Maître de la Terre. Elle voulait te parler. J'espere que cela ne cause pas de problème. Je peux partir, si tu souhaites discuter seule avec elle ?
Je ne lui ai pas dit qu'elle voulait aussi voir Saakis. De toute façon il n'aurait pas voulue que j'y aille !

DSL un peu court, je m'attendais à autre chose :p

« Naaman & Pandore »

→ Pandore X Elwing X Naaman

Citation :

Comme nous l'avons convenu il y a quelques jours, j'attends Elwing ce matin afin d'entrer sur le territoire de Naaman. C'est le "grand" jour, je vais enfin le rencontrer. En fait, je ne sais pas ce qui m'empêche d'entrer toutes seule sur ces fameuses terres, peut-être que je m'assagis avec le temps, qui sait ? Non, cela m'étonnerait beaucoup, autant que ça étonnerait tous ceux me connaissant. Mais bon dieux, que fait elle ? J'attends maintenant la femelle depuis un moment, et elle n'est toujours pas là ! Ce n'est pas bon pour mes nerfs. Enfin, je reste quand même sage malgré mon envie de me déchaîner. Et finalement, je la vois arriver au loin. J'arrive même à lui faire un sourire forcé lorsqu'elle arrive à moi, bien qu'en ce moment je pense à tout autre chose. Puis elle me guide jusqu'à leur camp. Le chemin est long, c'est à ce moment que je me rends compte de l'énorme surface que ce territoire compte. Ce clan doit être énormément puissant ! Est-ce de même pour l'autre côté ? Celui du jumeau ? Mais oui, suis-je bête, sinon la guerre serait terminée depuis longtemps. Mais quand nous arrivons à leur repère, j'ai la désagréable surprise d'apprendre que l'Alpha n'est pas auprès des siens. Tiens, je croyais qu'il les protégeait ? Et qu'il les dirigeait ? Ma foi, pourquoi pas. Après tout, il est peut-être comme moi, peut-être ne se soucie-t-il pas de ces misérables mortels. C'est finalement un bon point, surtout quand on nous annonce qu'il est parti vagabonder dans une forêt. Nous nous dirigeons donc dans cette fameuse forêt silencieuse, elle est sauvagement magnifique ! Je m'y sens comme chez moi, vraiment. Je ne pense pas déjà avoir vu un si bel endroit de toute mon existence, un endroit où les plantes y sont si à l'aise. Et il en va de même pour moi, je ne me suis jamais sentie aussi forte, aussi débordante d'énergie, si bien que j'en oublie presque la présence de la louve. Presque. Jusqu'à ce qu'elle s'arrête devant moi. Au début je ne comprends pas, puis je vois plus loin un autre loup. Je ne le vois pas bien, il est couché et nous sommes encore un peu loin. Puis Elwing lui parle, même mieux, elle lui présente ses hommages. Je ne comprends toujours pas, jusqu'à ce qu'elle l'appelle par son nom ... Naaman ! Quoi ? Alors c'est lui ? Je commence à m'agiter un peu, je pense que ma déception se voit. Cependant, elle me présente, et je m'avance vers lui. Et finalement, de près, c'est vrai qu'il est imposant, grand et très musclé. Sa silhouette ... Elle est digne de l'un des plus grands Alpha, quand on le regarde bien. Et on sens, que normalement il respire la puissance et la force. Et de plus, il porte le parfum que je connais tant, celui de l'éternité. Mais à tous ces ressentis, ceux qui prouvent qu'il est spécial, et redoutable, se mélangent d'autres ressentis, mais d'anéantissements, de tristesse et de solitude. Son pelage est terne et sale, son regard perdu. J'ai presque pitié de lui ... Pitié ? Mais ... On n'a pas pitié pour un fils des puissants, non, c'est inconcevable ! Je ne sais pas trop quoi en penser. Je m'arrête devant lui, il est plus grand que moi. Et enfin, pour la première fois depuis que je suis sur ces terres, je prends la parole, oubliant totalement celle qui m'a présenté au grand chef.

- Naaman ? Est-ce bien toi, celui que l'on nomme de la sorte ? Est-ce bien toi, qui est considéré comme l'un des plus puissants de ces terres ? Est-ce bien toi, dont parle la Prophétie ? Le frère presque immortel ?

Aucun sentiment ne se montre sur mon visage, je sais parfaitement les cacher quand il le faut. Mais là, ce n'est pas difficile, car je ne sais pas du tout comment réagir, si je dois ressentir de la pitié, de la haine, ou je ne sais quoi d'autre envers le loup qui se tient devant moi. Et, je le fixe, intensément. Souvent, ce regard met les autres mal à l'aide, mais lui, il a simplement l'air malheureux.

Ecoutez ça Wink

Naaman & Pandore

MESSAGE EFFACE SUITE A UNE GROSSE BOURDE DE MA PART, SORRY Naaman & Pandore - « Le bonheur est une sorte d'archipel composé d'instants heureux. Entre ces îlots il y a de l'errance et de la solitude. » 1328829628

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J'avais accomplie ma tache. J'avais mené Pandore à Naaman. J'avais réussit la moitié de mon "devoir". Enfin pas vraiment. J'avais accomplie là le plus facile, mener la maîtresse de la terre à mon propre chef. Je devais désormais la mener au chef adversaire, Saakis, et là c'était une autre histoire.
J’appréhendais beaucoup la rencontre des deux loups face à moi. Naaman était un bon chef, mais il était le gentil, il pouvait facilement se laisser marcher sur les pieds. Quant à Pandore, elle était une manipulatrice hors-pair !
Cependant, ils paraissaient à peu près bien s'entendre, du moins pour le moment. Naaman m'avait dit que je pouvais partir, mais je ne savais pas vraiment ... Pandore maîtrisait la terre, elle pouvait facilement tuer Naaman, même si celui-ci était immortel. Ils avaient tout deux les mêmes origines. Je pense que Pandore est quand même plus forte, avec son don.
Mais je devais partir et avoir confiance en mon Alpha. Ce que je fit donc, laissant les deux loups à leur conversation. Mais la curiosité me rongeait, qu'allaient ils dire ? Allaient ils parler des "tout puissant", comme disait Pandore, ou de tout autre chose ? Saleté de curiosité pensai-je !
Mais mon chef m'avait donné un ordre, je devais obéir sans discuter, tels étaient les règles dans une meute.
Je salua mon chef aussi poliement que possible et m'en alla, ignorant Pandore royalement. C'était devenue habituel maintenant.
« Bonjour, Pandore. Oui, c'est bien moi, Naaman. Suspicieuse ? Déçue ? Comme je te comprends. »
Ce furent les dernières paroles que j'entendue, pas très rassurantes ...

Fin Elwing.

« Naaman & Pandore »

→ Pandore X Elwing X Naaman

Citation :

Il prend la parole, en me regardant droit dans les yeux. Ces yeux ... D'un bleu magnifique, presque unique ... Oui c'est ça, presque. Je crois voir en ces yeux la même innocence et la même bonté que dans les yeux de ma propre soeur, Naïade. Et dans de tels yeux, on peut y lire toute une personnalité. Car un pelage peut s'user, il peut perdre de sa splendeur, de son éclat, les poils peuvent tomber, ou se coller, en rapport aux affrontements, à l'âge ou même à la tristesse, mais les yeux, eux seuls ne mentent jamais. Je vois bien que le grand loup blanc, qui se tient devant moi, n'est pas comme les autres. Il fait enfin partir Elwing, la femelle qui m'a accompagnée ici. Et elle, elle ne semble pas vouloir désobéir à celui qui se prétend son chef. En fait, je l'avais complètement oubliée elle, je n'y prétais plus attention. Mais maintenant, elle est partie dans les bois. Mais revenons au grand Alpha qui me fait face. Il s'approche de moi, et me salue.

« Oui, c'est bien moi, Naaman. Suspicieuse ? Déçue ? Comme je te comprends. »

Voilà, c'est ce qu'il me dit. Sa voix sonne presque juste, on y repère qu'un soupçon de tristesse, noyé dans son agréable tonalité. Mais je ne suis pas dupe, je ressens bien son malheur. Cependant, je suis impressionnée de la noblesse qu'il dégage malgré tout. Je dois seulement tomber au mauvais moment. Car plus je passe de temps à l'observer, plus je peux sentir sa force, autant physique que de caractère. En effet, la façon dont il me répond, en anticipant ma réaction, et en gardant son allure d'Alpha, cela me surprend.

« Alors c'est bien toi, la femelle n'a donc pas menti. »

Cette phrase est plus destinée à moi même qu'au grand mâle, mais je la dit malgré tout à voix haute. Je renifle encore une fois son parfum, tout en me dirigeant à sa droite, lentement. Je continu à le dévisager, et à trouver des éléments qui vont en sa faveur, mais je reste de marbre. Je ne veux pas lui dévoiler mes pensées, non, pas pour le moment. Je ne voudrais pas lui donner de faux espoirs.

« Il est vrai que je ne m'attendais pas à voir un loup aussi rongé par la tristesse et la solitude derrière l'identité de Naaman. »

Je lâche cette réplique froidement, et il ne bouge pas. Je crois que j'ai touché une corde sensible par ces mots. Je marque une pause, pour qu'il ait un petit moment de réflexion, puis je poursuis ce que j'avais commencé à dire, d'une voix plus calme, bien qu'on ne puisse pas dire qu'elle est posée.

« Mais de là à dire que je suis déçue, peut-être pas. Ce n'est qu'une apparence, après tout, une enveloppe, et ce n'est pas ce qui m'intéresse. Non, moi je veux savoir ce qui se cache derrière cette carapace, je veux découvrir le vrai Naaman. »

Il a l'air assez surpris de ce que je viens d'annoncer. Après tout, c'est vrai, je sais ce qu'est la tristesse, et je sais comment elle nous change. Mais je sais aussi que ses effets ne sont pas irréversibles. Et je vois que d'ordinaire, ce loup mérite toute mon attention. Il n'est juste pas en état pour le moment. Même s'il est vrai que cette vision de lui ne va pas forcément en sa faveur.

Et puis vient la phrase que je ne me serais jamais imaginé dire à un étranger, du moins aussi rapidement. Mais je ne sais pour quelle raison, j'ai de la peine et de la pitié pour lui, et j'aimerais l'aider. Enfin l'aider .... Oui et non. Seulement si cela en vaut vraiment le coup. Je m'approche petit à petit de son oreille, avant de lui chuchoter ces quelques mots.

« Dis-moi, fils de Kaandor, qu'est ce qui te fait si mal ? »

Ecoutez ça Wink

Naaman & Pandore

Elle avait vu. Il n'était pas difficile en cet instant de savoir ce que ressentait Naaman. Le terrible gouffre dans lequel il tombait, sans trouver une seule main tendue pour le remonter, sans trouver une irrégularité à la roche lisse pour se rattraper. Il avait l'impression de saigner abondamment, d'une entaille profonde et ouverte au cœur. Intérieure. Mais de là à comprendre... Non, Pandore ne serait pas celle qui s'abaisse à compatir pour une louve banale et mortelle. Mais quel idiot ce Naaman! Il ne peut s'empêcher de penser que tout le monde possède une part de bonté! Alors il le lui dit, et sa voix déchirée est à l'image de son état d'esprit:
"- Elle s'appelait Narya."
A son grand étonnement, Pandore semble ne pas avoir de réaction inadaptée. Il poursuit:
"-Un homme a empoisonné des lapins. Et Narya en a mangé un des derniers."
Sa voix se brisa. Il n'arrivait même plus à pleurer, il s'était vidé de larmes auparavant. Il avait déjà crié sa douleur, et prié. Tellement prié. Il n'y croyait tout simplement plus. Et c'est la lassitude qui prenait le dessus. Il termina, sa voix était à présent dure et froide.
"-Elle est dans le coma depuis bien une lune. Ou deux. Je n'ai plus la notion du temps."
Il fixa de ses yeux vides, sans émotion Pandore.
"-J'ai tué de sang froid l'homme qui a fait ça. Ca ne me ressemble tellement pas."
Il n'attend pas d'elle qu'elle le réconforte. Il veut savoir ce qu'elle lui veut au plus vite. Qu'il en termine avec elle, puis qu'il en termine avec lui-même. Si seulement c'est possible.
Il s'assoit enfin et se couche, posant sa tête sur ses pattes. Pandore fait de même. Ainsi elle n'est pas déçue ? Pourtant Naaman est tellement banal quand on y fait attention. Dans les histoires que l'on raconte aux louveteaux, les gentils triomphent toujours. Dans la réalité, ce sont la plupart du temps les desseins les plus sombres qui se réalisent. Il faut qu'il se reprenne pour l'avenir de sa meute. Pour leur avenir commun. Il est impossible de vivre dans les Ténèbres! Réagis, mon vieux. Ce n'est pas la première perte que tu surmonteras. Et puis, elle restera là. Malgré ça, il restera un goût amer quand tu te souviendras de ce jour-là. Et tu n'y pourras jamais rien. Les regrets sont les pires des châtiments. Mais il en faut pour avancer. Tu as crié vengeance, mais tu as tué avant de savoir ce qui allait se passer. Pénitence ? Au final, qui s'est vengé ?

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« Naaman & Pandore »
→ Pandore X Elwing X Naaman

Citation :

« Elle s'appelait Narya. »

Et c'est tout ? Simplement un nom ? C'est comme ça qu'il me répond ? Je ne sais pas ce que je suis censée comprendre, je déteste les devinettes, à cause de ma nature assez impatiente. Je ne sais pas qui est cette ... Narya ? Ni ce qu'elle a à voir avec le malheur de Naaman. Je m’apprête alors à ouvrir la bouche, pour lui demander des explications, et lui faire comprendre que je n'aime pas attendre, mais je crois que mon regard m'a devancé. Effectivement, il arrive à me clouer le bec, avant même qu'un son ne soit sorti de ma gorge. Et puis, il continue son discours. Au début, je ne comprends pas comment un loup tel que lui, presque unique et quasi immortel, se met dans un tel état pour l'un de ces misérables. C'est vrai, une simple louve comme elle, mortelle et sans doute inconsciente, n'a rien à faire avec un enfant des puissants. Et puis, un souvenir me revient. Un souvenir qui remonte à loin, certes, mais qui est toujours en mon fort intérieur. Moi aussi, j'ai connu ça. Moi aussi, j'ai offert mon coeur à un mortel, et j'en ai souffert. Ça fait si mal quand ils partent, quand le temps les arrache à nous ... Mais on fait avec, et on fini par oublier. Cette histoire de ma vie, seul Vulcain, mon frère de feu, la connaît. En ce qui concerne les autres, aucun ne m'imagine aimer l'une de ces créatures. Mais que savent-ils réellement de moi ? Ils ne me connaissent pas. Et plus Naaman me donne des explications, plus je partage sa peine. Lui, il n'a pas perdu son être aimé à cause du temps, non, mais plutôt à cause de la stupidité humaine. Ah, ces humains, comme je les méprise ! Ils ne sont que des erreurs des puissants, jamais ils n'auraient dû exister à mon goût. Eux qui n'ont ni morale, ni conscience, eux qui ne sont que des assassins, des assassins de la nature. Ils me font souffrir, mais je ne manque jamais une occasion de leur rendre la pareille. Et ce qui me fait rire, c'est qu'ils se pensent au dessus de tout. Non, ils ont seulement atteint le sommet de la bêtise en réalité. Et puis, il y a cette voix, si touchante et malheureuse. Quand le Frère parle de son amie, on entend tout l'amour qu'il lui porte, noyé dans l'amertume, le regret, et la haine. Et ça me fait quelque chose, au fond de moi. Lorsqu'il se couche sur la terre, je suis son model, en m'allongeant en face de lui. Je ferme les yeux, et doucement, une herbe pousse autour de nous. Une herbe verte et fraîche, de laquelle sors une magnifique rose, étincelante. Une rose blanche, qui a tendance à virer au vert, symbole de l'espoir. Cette beauté naturelle pousse juste en face de Naaman, sous son regard intéressé. Je crois même voir apparaître un léger sourire sur son visage déformé par la douleur.

« En ce qui me concerne, ton acte était totalement justifié. Tu crois qu'il a eu des remords, cet homme, après avoir empoisonné ton amie ? Non, pas du tout. Les humains sont comme ça, ils aiment faire souffrir, et c'est tout. Ils ne méritent pas de pitié, car ils n'en ont pas, ils ne connaissent pas. »

Mes paroles sortent directement de mon coeur. Je ne sais pas trop ce que j'espère faire, mais il me semble que c'est comme ça que je dois agir, car c'est ce que je ferais avec n'importe lequel de mes frères. Pour moi, il ne doit pas s'en vouloir d'avoir retiré un monstre de cette terre, il devrait plutôt s'en réjouir. Mais je crois que sa bonté l'aveugle sur certains points. Au moins, je vois que ce qu'on raconte sur lui n'est pas faux, alors s'il est bon, il devrait protéger et aimer la nature autant que moi je l'aime. Je n'ai aucune raison de me montrer méchante et arrogante envers lui dans ce cas-là, encore moins de m'en faire un ennemi. Et pendant ce temps, le doux parfum de la nature nouvelle que j'ai fait naître, se répand autour de nous ...

Elle répondit. Elle parla des hommes. Ces monstres, véritables erreurs de la nature. Et lorsqu'elle prononça ces paroles emplies de volonté et de raison, il l'entendit. Il comprenait qu'il n'avait pas fait erreur. Et que, si jamais les hommes venaient se venger, il serait prêt. Entièrement prêt à faire un massacre, finissant dans un bain de sang s'il le fallait. Ces erreurs n'ont rien à faire sur cette planète s'ils viennent chercher les autres animaux. Naaman n'a jamais attaqué quelqu'un sans raison. Il n'attaquerait pas les humains s'ils ne venaient pas d'eux-mêmes. Mais s'ils venaient, les tuer ne serait qu'une simple défense. Les tuer soulagerait le monde des loups, et cela n'entacherait sûrement pas la bonté et la pureté de Naaman, puisque Naaman se serait uniquement défendu. Le raisonnement faisait son chemin dans l'esprit de Naaman, et enfin il vit plus clair. Il n'était pas question de sombrer. La vie pave notre route d'obstacles, mais il faut les surmonter avec bravoure pour enfin voir la lumière. Et c'est à nouveau, qu'une lueur d'espoir pour l'avenir s'alluma dans son regard. Il tourna celui-ci vers Pandore et lui sourit. Son regard de remerciements valait toutes les paroles du monde. On parle mieux avec les yeux.
Alors, il récupéra une face bien plus déterminée. Et il changea brusquement le sujet, alors qu’il observait avec un intérêt croissant les plantes abondantes et vertes poussant tout autour d’eux à l’instant. Pandore a vraiment du talent, pensa-t-il alors que ses yeux bleus se fixaient sur une superbe et immense rose sortie de nulle part. Enfin, il prit la parole, et décida de s’intéresser à elle.
« -Pandore… Tu es une des filles des Puissants ? Celle de la Terre, n’est-ce pas ? »
Ces questions étaient certainement des questions rhétoriques, car Naaman connaissait parfaitement les réponses. Néanmoins, elle hocha la tête, comme pour l’inviter à poursuivre. Effectivement, Naaman avait une autre question. Il se hâta de la lui poser, enfonçant son regard bleu lagon perçant dans le sien, vert intense.
« -Tu possèdes donc… »
Il s’arrêta, elle ne semblait pas comprendre, mais en revanche, elle non plus ne voulait pas rompre le lien qui s’était créé, solide, entre leurs regards.
« -La Boîte ? »
Immédiatement, il fronça les sourcils, hésitant à lui en demander plus. Après tout, cela ne le regardait pas. Il était très curieux de nature, certes, mais si elle décidait de ne rien lui dire, il comprendrait. Elle pourrait même feindre de ne pas connaître la Boîte. Il s’assit, soudain mal à l’aise, mais attendit cependant avidement une réponse, quelle qu’elle soit. Mais le lien entre leurs regards s’était rompu. Etait-ce un signe ?

« Naaman & Pandore »
→ Pandore X Elwing X Naaman

Citation :

Lentement, le grand Alpha relève la tête, et j'aperçois enfin une lueur au fond de ses yeux. Une lueur d'espoir, une lueur de vie. Oui, c'est ça, je le sens revivre, en quelque sorte. Je crois que mes paroles l'ont fait réfléchir un peu, et lui ont permis d'accepter la réalité qui s'offre à lui. Et il m'en remercie amicalement, je dois avouer que je ne suis pas insensible à son regard azur, surtout maintenant que sa flamme s'est ravivée. Et puis, ça y est, il s'intéresse enfin un peu à moi. Nous sommes toujours allongés dans la verdure fraîche, face à face. Et un lien se forme, je le sens. Il n'y a pas à dire, son regard océan est vraiment rassurant et apaisant. Lorsqu'il parle, je me tais. Je ne veux pas le couper, sa voix est si agréable quand elle n'est pas noyée dans la tristesse ... Et visiblement, il en sait beaucoup à mon sujet, en tout cas plus que ce que je pensais. Connaissait-il mon existence avant que j'arrive ? Connait-il mes frères ? Je n'en sais rien, mais de toute façon, je sens que je peux lui faire confiance, et s'il veut des informations, je n'aurais aucune crainte à les lui confier. Et puis, il arrive à la fin de son discours, ou plutôt de sa question. Si j'ai la boîte ? La boîte de Pandore, il veut dire. Je ne peux m'empêcher de rire un peu, je ne m'y attendais pas du tout. A vrais dire, peu de loups ont la culture humaine, ce doit être pour cette raison qu'on avait encore jamais fait le lien. Je me relève à ce moment là, pour lui répondre.

« La fameuse boîte de Pandore ? Non, non, je n'en suis en aucun cas la gardienne. Je ne saurais même pas dire si elle existe réellement, tu sais. »

Il a l'air un peu interrogateur, son visage parle bien plus que sa voix elle-même. Je lui souris, et je m'assois finalement. Et puis je reprends un visage plus sérieux, sans pour autant l'être totalement. Ma voix, aussi, redevient posée et calme.

« Cela dit, tu n'as pas totalement tort, mon nom fait bien référence à ce mythe. »

Il a l'air encore plus curieux, mais je veux le laisser essayer de deviner en quoi mon nom fait référence à la précieuse boîte de Pandore. En fait, je suis vraiment impressionnée par la culture que Naaman possède. Je veux à présent tester son sens de la déduction. Mais j'ai déjà une grande estime de lui. Je plonge mes yeux émeraude dans les siens, et j'attends une quelconque réaction. Je crois que je commence à vraiment l'apprécier, cet Alpha, et je ne comprends pas vraiment ce que son frère, Saakis, a contre lui. Si ils sont vraiment opposés, j'ai bien peur de ne pas l'apprécier, celui-là.

Naaman avait compris qu'il pouvait désormais avoir confiance en cette Pandore. Il sentait d'ailleurs qu'elle n'avait plus aucun doute sur lui. Il n'avait pas spécialement fait quoi que ce soit qui prouve ses origines, mais tout comme il le ressentait chez elle, il devait émettre une aura particulière. Celle de Pandore respirait l'air sauvage, la liberté et surtout un pouvoir certain, recelant certainement un peu d'orgueil. Il lui en fallait sûrement pour survivre dans ce monde de brute qu'on créé les Puissants. Jamais une femelle ne devait laisser une parcelle de faiblesse se découvrir au risque de finir écrasée. Et cette force, cachant sans doute la vraie Pandore, se sentait, se ressentait. Naaman fixa les yeux émeraudes de la louve lorsqu'elle parla du mythe. Elle n'était pas celle qui possédait la boîte, effectivement, c'était un mythe concernant une créature du même nom, qui en avait eu la charge. Naaman avait la bêtise de croire en ces mythes cependant. Car malgré tout, il connaît la culture humaine en beaucoup de points. Et s'il les hait, il doit avouer que leurs croyances et leur foi sans faille le fascine. Quel dommage que ces êtres soient si instables, et tellement lunatiques et changeants. Ils sont à la fois exceptionnels et haineux. Généreux et égoïstes. Drôles de bêtes... Tout n'est pas à jeter en eux, heureusement. Naaman ne cesse de fixer ses yeux, et il reprend la parole, la voix chaude et grave que tout le monde lui connaît retentissant plutôt agréablement à l'oreille:
"-Pandore était curieuse et jalouse. Elle était aussi menteuse et persuasive. Mais elle était également une musicienne hors pair, d'une beauté à couper le souffle et habile de ses mains."
Il était plutôt fière de sa description de la Pandore humaine et il continua à réfléchir à voix haute.
"-Je dirais que toi tu es... Curieuse. Habile, certainement aussi, mais tu ne veux pas en venir à ça. Jalouse, je ne te connais pas assez. Musicienne, j'en doute, persuasive... oui. Menteuse, un peu ? Quand à la beauté... on ne peut pas dire que tu en manques."
Il avait terminé sa phrase accompagné d'un petit sourire. Il rit quand il vit son air étonné, mais il attendait surtout de savoir si c'était bien la curiosité de la demoiselle qui avait été décisif dans son choix de nom. Naaman, lui, n'avait jamais su d'où venait son nom. Il savait juste qu'en une langue humaine nommée l'hébreu, cela voulait dire "agréable". Mais cela n'allait pas plus loin.

« Naaman & Pandore »
→ Pandore X Elwing X Naaman

Citation :

Sa rapidité à me répondre, et surtout sa précision dans ses détails m'impressionnent. Décidément, Naaman m'intrigue vraiment, il est bien digne d'être l'un des enfants des puissants, comme nous. Il a l'air d'avoir déjà cerné mon caractère, ce qui est plutôt un bon point pour lui. D'après lui, je suis curieuse. C'est vrai, sinon il est certain que je ne serais pas auprès de lui à ce moment même, je serais même probablement loin de ces terres. Habile, c'est justifié également. Pas étonnant de la part de l'un des "Wolves Elements", c'est obligé avec les dons que je possède. Jalouse, il ne sait pas. Et bien, je ne pense pas. J'ai déjà une très haute estime de moi même, alors pourquoi vouloir ce que les autres possèdent ? Non, ils n'ont rien d'intéressant à mes yeux. Mais il est vrai, cependant, que lorsque je rencontre un loup tel que lui, il peut m'arriver d'être quelque peu jalouse. Musicienne ... On va dire que ce n'est pas trop mon hobby, non. Je ne m'abaisse pas à ces futilités, je pense que mon existence en ce monde a un meilleur but. Après, c'est certain que la nature joue parfois de magnifiques mélodies, quand on sait l'écouter convenablement. Et je peux l'y encourager. Mais je n'en ai aucun mérite, ce n'est pas ma mélodie à proprement parler. Voyons voir, où j'en suis ? Ah oui. Menteuse. C'est là où il a tort. Je ne le suis pas qu'un peu. Tricher, mentir, voler, je passe mon temps à ça. Je suis née pour ça. Lorsque je veux quelque chose, vraiment, je n'ai plus aucune limites, je fais toujours tout pour arriver à mes fins. Mais je ne lui en veux pas, d'avoir fait cette erreur, qui aurait sans doute coûté cher à n'importe qui d'autre. C'est vrai, je compte réellement mettre ce trait de caractère de côté avec lui. Il ne mérite pas mon mépris, mais mon admiration, et mon respect. Et pour finir, on en arrive au détail physique, celui qu'il gardait précieusement pour la fin. Je ne m'attendais pas à cela de sa part, même si je suis loin de nier ma beauté. C'est vrai, les puissants m'ont créé à leur image, ils ne pouvaient pas représenter les merveilles de la nature avec un être repoussant tout de même ! Mais je suis flattée de sa remarque, et sur le coup, je ne sais pas trop quoi répondre. Si je suis intimidée ? Un peu. Car on ne peut pas dire non plus que son physique me soit égal. J'ai même imaginé, en l'espace d'un instant, le lui dire. Mais le jeu ne serait plus aussi amusant après. Jamais je n'ai vu de loup aussi grand et musclé que lui, d'un blanc aussi pur. Son air de solitude pesant et son regard triste ne sont à présent qu'un mauvais souvenir. Si on le voyait à l'instant actuel, on ne pourrait jamais imaginer à quel point il faisait pitié il y a que quelques minutes, lorsque je l'ai rencontré. Est-ce mon influence qui a joué sur ses nerfs ? Est-ce ... un signe ? Je ne pense pas. Aussi ironiquement que cela puisse paraître, je ne crois pas au destin. Je pense que chaque jour que l'on passe est une carte de plus dans nos mains, une carte à jouer correctement. Et la moindre erreur peut nous être fatale. Nous construisons notre avenir à chaque instant de notre vie, et notre évolution dépend de notre vécu. Rien n'est sûr encore à notre naissance. Voilà comment je vois les choses en tout cas. Mais maintenant, je dois lui répondre, et lui dire la vraie signification de mon nom, même s'il l'a parfaitement interprété.

« C'est vrai, il y a de ça. Mais pas que. »

J'aime bien, faire ça, laisser un peu de suspens dans mes paroles. J'adore voir le regard intéressé de mes interlocuteurs quand je laisse un blanc après mes paroles. Je le regarde et lui rend son sourire, amicalement. Amicalement ? Avec un loup que je ne connais que depuis quelques instants ? Cela ne me ressemble pas. Et pourtant, lui il est différent.

« La seconde partie de l'histoire, est que Pandore aurait été trop curieuse, et aurait enfreint les règles qui lui avaient été données, en ouvrant sa boite. De ce fait, tout le malheur du monde serait allé dans la terre. Je suis la terre. De plus, en me créant, c'est comme si les puissants avaient ouvert cette boîte, d'une certaine manière. Je ne suis pas aussi bonne que tu le crois, Naaman. »

C'est vrai. Ce n'est peut-être pas la chose à dire au maître des lumières en personne, mais ça a le mérite d'être honnête, et franc. Comme je l'ai dit, je ne veux pas jouer un double jeu avec Naaman, je veux qu'il sache qui je suis, qui je suis réellement. Je ne veux pas être prise pour celle que je ne suis pas. Mais je sais qu'il peut comprendre, lui. Il est différent.

Naaman ouvrit de grands yeux faussement outrés lorsque Pandore décida de se donner de l'importance en laissant le suspens planer. Il lui sourit ensuite, et elle termina l'histoire que Naaman connaissait si bien.
«- La seconde partie de l'histoire, est que Pandore aurait été trop curieuse, et aurait enfreint les règles qui lui avaient été données, en ouvrant sa boite. De ce fait, tout le malheur du monde serait allé dans la terre. Je suis la terre. De plus, en me créant, c'est comme si les puissants avaient ouvert cette boîte, d'une certaine manière. Je ne suis pas aussi bonne que tu le crois, Naaman. »
Il écouta sagement Pandore s'accuser des plus atroces malheurs, ceux du monde entier.
Mais il ne perdit pas le sourire qu'il lui avait offert. Il prit doucement la parole:
"- Le fait de le savoir et de l'exposer est déjà une preuve de courage. Pour moi, personne n'est entièrement mauvais. L'espoir a les yeux brillants. Toi aussi, et moi aussi. Tout ce qui est en vie. Il y a en chacun de nous l'espoir d'être quelqu'un d'autre. Parfois on peut le trouver."
Elle le regardait, mais il sentait qu'elle n'était pas convaincue.
"- Tu n'es pas parfaite, mais personne ne l'est."
Il n'avait rien d'autre à dire, si ce n'est qu'il se sentait bien mieux en parlant avec elle. Il termina sa tirade avec une dernière phrase simple et légère.
"- L'avenir n'est interdit à personne."
Il fixa son regard océan dans ceux de Pandore. Ils luisaient. Son poil brun aux teintes vertes sous certains reflets du soleil, jouait dans le vent frais qui passait entre les arbres. Ce zéphyr, qui faisait danser dans une douce mélodie chacune des feuilles des feuillus autour d'eux. La clairière, grâce à Pandore était devenue luxuriante. Naaman inspira un grand bol d'air, et cela le vivifia. Ses poumons lui insufflait un nouveau souffle de vie. Comme toujours, il faut savoir se relever. Au sens propre comme au sens figuré, Naaman se releva. Et regardant autour de lui, admirant au passage la beauté que Pandore avait rendu au paysage, un soupir s'échappa de sa gueule.
"- Si Saakis gagne, rien de tout ça ne sera plus."

« Naaman & Pandore »
→ Pandore X Elwing X Naaman

Citation :

Je suis stupéfaite. Même dans les sombres créatures, comme moi, il est capable de trouver un bon côté. Quoi que ... Suis-je si mauvaise finalement ? C'est ce qu'on dit de moi, à première vue. Mais peut-on seulement appeler ça de la cruauté ? De la méchanceté ? J'en doute à présent. C'est vrai, finalement je ne fais que défendre ce que j'aime plus que tout, la nature ! C'est mal, de défendre ce qui nous fait vivre ? Bon, c'est vrai que je pense peut-être un peu - ou beaucoup - trop à moi, mais c'est dans ma nature. Ce n'est pas tout le monde qui descend des puissants en personne, qui a la faculté de les voir, et qui même est associé à l'un des quatre éléments ! Et puis, j'ai vu tellement de choses arriver, depuis ma naissance. J'ai vu beaucoup de bêtises de la part des simples mortels, alors effectivement, ils ont dégringolé dans mon estime. Mais ce n'est pas pour autant que je suis incapable d'aimer. La preuve, j'ai été sous le charme de l'un d'eux, il y a bien des années ... Même si je ne suis pas prête à recommencer, je ne suis pas pour autant démunie de sentiments. Bon, aussi j'aime les embêter ... Mais je ne leur fait pas de mal, si on regarde bien ! Et après tout, qui ne se sentirait pas important à ma place ? En possédant toutes mes facultés ? Peu de loups. Ah ! Ça y est, Naaman a réussi à me faire réfléchir sur moi-même. En fait, ça fait très longtemps que je n'ai pas fait cela. Mais j'en ai assez de réfléchir à présent. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que jamais je ne changerai, pas même pour Naaman, bien qu'il semble avoir un effet étrange sur moi. Je suis comme je suis, et personne ne pourra me contrôler. Bonne, ou méchante, peu importe l'étiquette qu'on me donne, je suis Pandore, simplement Pandore. Je ne suis personne d'autre. Je ne suis certainement pas celle que les autres voudraient que je sois. Je suis celle qui suit ses idées, qui accomplit des envies, qui vit sa vie au jour le jour, sans s'occuper de ceux qui l'entourent. Je fais un pas en avant, bien déterminée, pour répondre à Naaman, qui s'émerveille devant mes exploits.

« J'aimerais te croire, mais peut-être te trompes-tu, parfois ... ? Car moi, mon chemin est déjà tout tracé, avec votre prophétie. Je disparaîtrait quoi qu'il arrive. »

En effet, le grand Alpha blanc vient de citer son frère, Saakis, que je n'ai pas encore pu rencontrer. Maintenant, j'y crois, à cette fameuse prophétie. Car je crois Naaman. Il n'a rien d'un imposteur, il est aussi sincère dans ses propos, que dans ses émotions. Je le vois, à ses yeux. Un regard ne ment jamais, contrairement aux mots.

« Dans un jour, un an, un siècle, ou encore même plusieurs milliers d'années, ça n'a aucune importance, l'un de vous deux périra. Et que ce soit ton frère ou toi, je disparaîtrai avec lui. »

De la peur ? Du regret ? De la tristesse ? Aucunement. Je parle tout naturellement, de ma voix neutre et posée. En fait, j'ai bien conscience de la réalité, mais cela ne m'importe guerre, pour moi la mort n'est qu'une étape à passer, rien de plus. Elle ne me fait pas peur. Après tout, suis-je réellement vivante ? Je veux dire, ne suis-je pas déjà comme morte ? Parce qu'il ne me semble pas que les vivants puissent se balader à leur gré entre les deux mondes, et encore moins communiquer avec les puissants. Cependant, ce qui m'attriste, c'est que la nature est en jeu.

« Oh, si tel est mon destin, alors qu'il en soit ainsi. Personne n'est éternel, n'est-ce pas ? Mais il est vrai que je préférerais que tu gagnes, Naaman. Au moins la nature resterait telle qu'elle. »

Je le pense sincèrement. La nature, elle qui m'a donné vie, elle qui m'a tant enseigné, et que je protège maintenant, elle est tout pour moi. Si jamais elle venait à disparaître, ce serait la pire des choses qui arriverait à ce monde. Et je n'ose pas imaginer la douleur que je ressentirais si toute la verdure venait à mourir, en même temps. Je ne connais pas encore ce Saakis, mais je le haie déjà. Et maintenant, plus rien ne changera cette idée que je me suis faite de lui. Je ne peux apprécier un être qui me nuit, et qui nuit à mon élément. C'est juste impossible.

« Promet-moi, Naaman, que tu te battras jusqu'au bout ! Promet-moi que lorsque je quitterai ce monde, la nature sera en sécurité ! Promet-moi que tu te battras pour elle ... Et pour moi ... »

Toutes ses paroles résonnèrent dans la tête de Naaman. Il était conscient de tout ce qu’elle édictait, mais il ne pouvait pas véritablement répondre. Des mots l’interpellèrent.
« Et pourquoi disparaîtrais-tu ? C’est vrai, si je gagne, la nature l’emportera elle aussi. Tu es liée à elle, tu survivrai ! Tu n’es nullement citée dans la Prophétie. Tu es en dehors de tout ça. N’est-ce pas ? Il n’y strictement aucun risque si j’emporte la bataille contre les Ténèbres. »
Ses mots s’envolèrent et sa colère aussi, il se sentit immédiatement beaucoup plus léger. Il passait son temps à dire qu’il se battait contre le Mal, contre les Ténèbres. Jamais contre son frère, mais contre de véritables fléaux. Il avait toujours parlé ainsi, comme pour rejeter les maux sur des mots inexplicables, mais pas sur un être.
« Tu sais… je me suis toujours demandé comment ça se passerai après. »
Il allait se confier, ce qu’il faisait plus que rarement.
« Je veux dire, après que cette bataille infernale et interminable soit close. Que l’un de nous deux quittera la Terre pour rejoindre les Cieux, proches des Puissants. Qui que ce soit, que se passera-t-il ? Le survivant deviendra-t-il à son tour un loup sans puissance, un loup mortel ? Ou récupérera-t-il la gloire de la mort de l’autre avant de récupérer également le poids des années en trop ? Tellement d’années… Et aucune autre issue que la mort de l’un de nous. »
Il la regarda dans les yeux. Il se gifla mentalement pour sa faiblesse. Quel loup pitoyable il faisait ! Un alpha censé faire régner un ordre certain, qui plus est ! Lamentable !
Seulement, malgré ses faiblesses, il n’avait pas encore ployé, et il promit, à voix haute et claire pour que Pandore en soit certaine :
« Oui, je te promets que je me battrait jusqu’au bout. Je te promets que si je gagne, et quand tu quitteras ce monde… »
Il s’arrêta un instant, très bref, puis reprit :
« Quand tu quitteras ce monde, la nature sera en sécurité. Je me battrai pour elle. Pour toi. »
Il avait baissé les yeux. C’était une grande promesse qu’il n’était pas sûr de pouvoir tenir. Mais c’est d’essayer qui compte, non ?
Il termine en un murmure presque inaudible.

« Si je gagne. »

« Naaman & Pandore »

→ Pandore X Elwing X Naaman

Citation :

Tout cela se passe relativement rapidement, Naaman enchaîne les répliques les unes après les autres. Et moi, assise en face, je l'écoute attentivement, sans mot dire. Mais si je ne parle pas, c'est que je pense. En fait, moi non plus, je ne sais pas à quoi cela aboutira. Il y a quelque jours, j'ignorais jusqu'à l'existence de Naaman et de Saakis, ainsi que de leur histoire. Mais je suis également curieuse. Normalement, je devrais vivre assez longtemps pour voir ce qui arrivera, mais je ne sais pas si je dois m'en réjouir, ou au contraire, m'en inquiéter. Cependant, j'ai comme l'impression que Naaman se confie à moi, en quelque sorte. Certains penseraient que c'est une faiblesse, mais moi, non. Je trouve que s'est même une preuve de courage, que d'exprimer ses craintes, regrets, peines. Et s'il y a une chose que j'ai apprise avec ma rencontre avec le Frère, c'est que justement, il n'en manque pas. Alors je continue de l'écouter, tout en m'interrogeant sur ma propre existence. Je suis fille des puissants. Ces derniers auraient réellement créé une Prophétie, capable de me tuer ? Je n'en suis plus aussi sûre. Mais comme l'a souligné Naaman, ils peuvent parfois se montrer très cruels, comme en obligeant des frères à s'entre-tuer, suite à une guerre infiniment longue. Et si c'était ça, la solution ? Et si cette guerre était éternelle ? Comment pouvons-nous savoir qu'il y aura un vainqueur un jour ?

« Je comprends ton angoisse, Naaman. Je ne te connais pas depuis longtemps, mais j'ai compris qui tu étais. Tu as un coeur pur, ce qui est une grande chance. Cependant, cela peut aussi être une faiblesse. »

J'ouvre enfin la parole. Et j'ai décidé que je ne vais pas changer mes habitudes, c'est-à-dire que je vais dire ce que je pense vraiment. C'est la meilleure solution, de toute façon, et je me dois d'être sincère avec lui.

« C'est vrai, je ne pense pas que ton frère redoute lui aussi la confrontation finale. Et cela pourrait se retourner contre toi. »

Je le regarde tristement, en me sentant coupable d'avoir prononcé ces mots que d'autres pensent tous bas. Mais j'assume, car Naaman n'est pas le seul courageux sur ce lieu. Moi, au moins, je parle en face, je dis ce que je pense. Et c'est une chose qui peut l'aider, même s'il le sait sans doute déjà.

« Mais moi aussi, je m'interroge sur l'issue de cette histoire. Peut-être serais-je encore là pour le voir, ou peut-être pas. Cependant ... Qui te dit que cela cessera un jour ? Je veux dire ... Peut-être que c'est une boucle, un cercle vicieux, qui ne s'arrêtera jamais ? Après tout, ça serait logique. Car pour moi, dans le monde idéal, il doit y avoir une part de lumière, tout comme une part d'obscurité. »

Mais hélas, je ne peux malheureusement pas certifier ce que je viens de dire. J'ai peut-être raison, j'ai peut-être tort. Mais c'est ce qui serait le mieux. Le mieux pour tous, même s'ils ne le savent pas. Et puis, cela m'étonne que encore personne n'ait vu l'issue sous cet angle. Et enfin, je repense à la fin de son discours. Il me l'a promis, je suis soulagée. Même s'il avait l'air comme hésitant, je sais qu'il fera tout son possible, pour prendre ma place, si je venais à disparaître. Et je suis contente d'avoir un loup aussi puissant, sur lequel compter. Je glisse enfin un léger « Merci », qui sonne presque comme un soupir de soulagement, en signe de gratitude. Je sais maintenant, que je peux être tranquille à ce niveau là. Et enfin, je lui offre un nouveau sourire en reconnaissance.

Hypothèse intéressante. C'est vrai, pourquoi ne pas y avoir pensé? Personne n'avait jamais formulé à vive voix cette issue, presque la plus probable qui soit. Celle qui dit que cette guerre ne devrait peut-être jamais s'arrêter. Pourquoi pas? C'est vrai. C'est tellement possible. Et elle a raison. Puisqu'en chacun de nous se cache Ténèbre et Lumière, mais en proportions bien différentes, variant selon le passé, le mode de pensée. Chaque être se ressemble mais est différent à sa manière. De voir les choses, de vivre, de penser. Drôle de mode de pensée, en ce qui concerne Pandore. Elle intéresse grandement Naaman. Et de plus, même s'il vient de la rencontre il n'y a pas plus de deux heures, il lui doit déjà beaucoup. Ne serait-ce que le sourire et le goût d'une discussion. Il a de nouveau envie de reprendre sa meute en main. de toute façon, l'heure à sonné. Oui, c'est le moment.
"-Non, tu sais... c'est moi qui dois te remercier. Tu viens de remettre en place un tas de choses en moi. Alors, merci. Merci pour tout. "
Il se lève doucement, les pattes engourdies par le temps humide qui s'installe et s'insinue partout. Une pluie fraîche ne tarde pas à tomber sur les deux êtres silencieux. Ils écoutent ensemble la magie du son des gouttes sur les feuilles, et le vent les faisant bruisser en une mélodie que seul les êtres dotés d'âmes peuvent entendre.
Naaman est soulagé. En paix intérieure, et s'il ne peut y avoir de Paix pour le moment, il y en a au moins une qui va prospérer. La sienne. La leur. Car Pandore aussi semble en paix. Il lui jette un regard furtif, et est fier tout à coup de l'avoir rencontré.
C'est une louve qui au premier abord paraît dur, et assez abrupte et directe. Mais il suffit d'être soi-même et de gratter un peu la surface pour découvrir cette louve sensible et particulièrement belle. Si il y a bien une chose à laquelle Naaman est attachée, ce sont les loups qui ont une beauté intérieure florissantes. Les gens épanouis. Elle en fait partie.
Il ne sait pas vraiment s'il la considère comme une amie. Il est encore trop tôt pour le dire.
Mais ce qu'il sait, juste avant de s'éclipser, c'est qu'il se promit sur l'instant qu'ils se reverraient.

[FIN]

« Naaman & Pandore »

→ Pandore X Elwing X Naaman

Citation :

« Non, tu sais ... C'est moi qui dois te remercier. Tu viens de remettre en place un tas de choses en moi. Alors, merci. Merci pour tout. »

Remerciements. Cela est si facile à faire, pour certains, que de remercier les autres. Naaman en fait parti sans l'ombre d'un doute. Mais moi, non. J'ai bien trop de fierté, trop de considération pour moi même, que je ne le fais que rarement. Enfin, je n'ai pas beaucoup d'occasions, non plus, que d'avoir recours à l'aide de quelqu'un d'autre. Quoi qu'il en soit, ces paroles aussi faciles à dire pour un être pur comme le maître de la lumière, ces simples mots qui pourraient ne paraître que sons sans aucun intérêt, ils me font le plus grand des biens, surtout venant du beau mâle qui, je l'admet, est assez charmant ... Non, je secoue la tête. Je ne dois pas laisser mes pensées me dépasser, l'amour n'est que blessant, même si Naaman est spécial. Tôt ou tard il y a une fin, et celle-ci peut parfois représenter la pire des douleurs. Et puis, il y a Narya, la femelle que le mâle à évoqué bien plus tôt. Pour en revenir aux remerciements, je suis assez fière de les avoir obtenus, car si je n'en donne pas énormément, je n'en reçois pas plus pour autant. Il est en effet très rare qu'on me soit reconnaissant pour quoi que ce soit. Mise à part mes frères, bien sûr. Peut-être ne me comprennent-ils simplement pas, du moins mes intentions. Mais avec le beau blanc, ça à l'air différent. Lui, il est intelligent. Lui, il ne s'arrête pas bêtement à la surface. Lui, il sait aller plus loin, et réellement se faire une idée de la personne à laquelle il a à faire. C'est d'ailleurs très étrange ... En tout cas, le courant à l'air de passer entre nous deux. Je ne sais pas si cela durera, s'il nous supportera, moi et mon sale caractère, bien longtemps. Mais je l'espère sincèrement, intérieurement. Bon, je ne lui accorderais peut-être pas encore ma confiance, mais qui sait, c'est peut-être à venir. Et peut-être que j'aurai enfin un ami, autre que mes précieux frangins. En parlant de frangins ... Je me demande si le courant passera également, entre son frère et moi. Je ne pense pas, mais seul l'avenir le dira. Quelles impressions j'aurai, en rencontrant ce fameux Saakis ? Quelles sensations ? Aurais-je peur de lui ? Ou alors, ne sera-t-il pas à la hauteur de ce qu'on raconte ? Me chassera-t-il, y aura-t-il une bagarre ? Ou n'est-il pas si cruel et sanguinaire qu'il le prétends ? Sera-t-il aussi beau que Naaman ? Toutes ces questions font petit à petit leur arrivée dans ma tête, tant de curiosité qui s'éveille, tant de réponses à trouver ... Cependant, une petite bourrasque de vent me fait reprendre conscience de la réalité. Je montre ma reconnaissance au mâle qui se dresse devant moi, d'un signe de tête. Quant à lui, il se retourne, et de sa démarche qui a repris toute sa royauté, il disparaît petit à petit dans le paysage. Et je le regarde jusqu'au bout. Ah que j'aimerai être télépathe, et pouvoir connaître ses pensées ... Mais je ne le suis pas, et mes dons me suffisent largement. Mais tant que je pense aux télépathes, je repense à ... hum ... comment s'appelait-elle déjà ... Elwing, voilà, Elwing. Encore un nom imprononçable. Mais j'aimerais vraiment savoir comment elle se sent, pour la sécurité de son chef bien aimé ! Et encore plus, j'aimerais tant voir sa tête, quand elle saura que lui et moi, nous avons "sympathisé" ... En tout cas, j'espère que nous nous reverrons bientôt, avec cette tête brûlée, car elle m'amuse beaucoup. Et aussi vite que je suis venue, je repars dans l'autre monde, mon corps ne fait plus qu'un avec le sol .....

[FIN]

» RP FINI Naaman
» RP FINI A la recherche de Naaman
» A l'aube du jour [Pv Naaman]
» RP FINI Discution sérieuse (PV: Alou, Naaman)
» RP FINI Narya devant l'Antre de Naaman