Who are you ?

Des jours... qui finissaient en semaines et qui ces dernières finissaient en mois. Oui, cela faisait bien des mois que je la cherchais... Ma soeur. Après tout ce n'était que des simples rumeurs que j'avais entendu par ci par là. Je me demandais comment elle réagirait si elle me reconnaissait. Et je me posais la même question pour le cas contraire, ça faisait quatre ans qu'on ne s'était pas vu. Je ne savais même pas ce à quoi elle ressemblait tout ce que mes souvenirs m'avaient laissé d'elle c'était son odeur et le son de sa voix. Je n'étais encore qu'un simple solitaire dans la meute alors trouver des informations était restreint. Je me promenais de temps en temps vers les tanières et je croisais quelques loups mais j'avais un peu de mal à me faire à la vie en meute même si je m'y plaisais bien. C'était génial de sentir la chaleur d'une "famille" si je puis m'exprimer ainsi. Chez cette dernière les loups y semblaient paisibles et le chef, Naaman, était un loup bien d'après ce qu'en disait les rumeurs mais j'avais aussi entendu parler d'un autre chef, Saakis, qui était apparemment son frère mais qui, lui, faisait régner le mal. J'avais entendu dire de sa meute, qu'ils ne connaissaient pas la pitié et que c'étaient de vil manipulateur. Depuis que j'avais intégré les Lights, je ressentais comme un besoin de la protéger, de me battre jusqu'à la mort pour elle car les loups de ce territoire m'avaient accepté comme l'un des leur alors qu'ils ne connaissaient rien de moi. Mais en ce moment, je pensais à beaucoup trop de choses pour pouvoir songer à créer des liens avec les loups de ma nouvelle famille. Je n'avais pas dormi de la nuit, pour tout dire je n'y arrivais pas. J'avais été debout tôt ce matin, le soleil ne s'était pas encore levée. Je faisais mon tour habituelle autour du territoire. Je décidais de changer mes habitudes aujourd'hui et de passer un peu dans le centre. Mes pattes m’amenèrent jusque dans la grande plaine où je vis un loup au loin. Je humais l'air pour savoir de qui il s'agissait, et étrangement l'effluve que dégageait ce loup, qui était en réalité une louve, m'était familier. Je m'approchais donc pour en savoir un peu plus, après tout j'étais tellement obsédé à l'idée de la retrouver que mon odorat pouvait me faire défaut. Maintenant assez près, je l'observais attentivement. Elle était en train de chasser un lapin. Lorsqu'elle voulut l'attraper, elle le rata de peu mais était-ce voulu ? Je dirais dans ce cas oui car le lapin en question était en faite une femelle enceinte et l'attraper aurait été tâche facile.

- Fait attention à toi ma belle. Lui lance-t-elle doucement.

La proie s'enfuie jusqu'à disparaître derrière des fourrages. Elle faisait preuve d'une grande bonté je devais bien l'admettre mais j'espérais pour cette louve qu'elle n'avait pas intensément faim. Elle s'assit puis se mit à regarder autour d'elle, peut être pour chercher une nouvelle proie. Mon attention se dirigea vers son pelage, elle avait la même bande blanche que moi sur son dos... Une simple coïncidence me disais-je. Puis je regardais ses yeux. Ils étaient d'un marron magnifique. Mais l'odeur qu'elle avait, me perturbait. Je décidais donc d'aller à sa rencontre. C'était une grande première pour moi. Je sortis de ma cachette, faisant ainsi assez de bruit pour ne pas la surprendre.

- J'admire ce que tu viens de faire avec cette lapine, c'est remarquable. Un petit instant de silence s'installa peut être que mon arrivée l'a étonnée afin de briser ce silence je me présentais. Pardonnes mon impolitesse... Je me nomme Galdor, je suis le nouveau chef de guerre. A qui ai-je l'honneur ?

Je lui souris et m'assis devant elle lui montrant ainsi que je n'avais pas de mauvaise intention.

Elle me sourit puis s'assit devant moi. J'avais encore peine à y croire. Ma sœur était en face de moi, en bonne santé, et belle qui plus est. J'étais heureux et je pensais que je n'arriverais pas à perdre ce sourire sur mon visage. Tout ce que j'espérais maintenant c'était qu'elle me reconnaisse...C'est vrai quoi !! Cela faisait plusieurs années que l'on ne s'étaient pas vu, ni même senti. Après cet instant, certaines questions me vinrent en tête. M'avait-elle cherché pendant toutes ces années ? Et si elle ne se rappelait pas de moi ? Me croirait-elle si je lui disais que j'étais son frère ? Et si je m'étais trompé… ? La louve finit par se présenter.

- Moi c'est Elwing ! Je ne t'ai jamais vue dans les parages, tu es arrivé récemment ?

Elwing... Ce n'était pas le prénom que mes parents lui avaient donné, mais alors cette odeur ? Je ne pouvais tout de même pas me tromper là dessus, mon odorat ne m'avait jamais trahi jusqu'à présent. Peu à peu, mon espoir de retrouver ma sœur commença à s'éteindre et je perdis mon sourire. J'étais déçu et triste mais je n'en laissais rien paraître. Comment pouvais-je avoir eu ne serait-ce que cet espoir qui avait fait battre mon cœur ? Je regardais le ciel et Elwing continua de parler.

- J'ai une question à te poser: est ce que ton prénom à une signification elfique ?

Je reposais mon regard dans le siens car oui n'oublions pas la politesse après tout.

- Oui, il est bien elfique. Cela signifie « L'étoile de l'espoir ». Et je suis arrivée il y a un moment.

J'avais envie de partir, être seul et me replonger dans ma solitude. Ça faisait tellement mal. Les faux espoirs. Je ne voulais pas montrer la plaie qui s'était rouverte dans mon cœur à Elwing alors dans mon ultime force, je décidais d'en savoir plus à son sujet comme si quelque chose m'y poussait à le faire.

- Dis moi, Elwing, d'où viens-tu ?

Je l'observais minutieusement. Un vent froid venu du nord fit très légèrement frémir la louve devant moi. Soudain un sentiment protecteur envahi mon cœur, comme si mon instinct fraternel voulait la réchauffer. Mais si ce n'es pas ma sœur alors pourquoi toutes ces sentiments et ces émotions ?

Elle avait l'air gêné. Oui c'est bien ça, Elwing est gênée. De ma question probablement mais j'étais curieux de savoir son origine car ce n'est pas tous les jours que l'on rencontre quelqu'un avec un prénom similaire au sien et qui en plus est aussi elfique. Mais je pense que d'un certain côté je la comprends parce que moi non plus je n'aimerai pas parler de ce passé même si j'ai vécu bien des aventures avant de venir ici.

- Je ... ne sais pas. Je ne connais ni mon père, ni ma mère, et je ne sais pas si j'ai des frères et des soeurs. La seule chose que je sais c'est que l'on m'a retrouvée à la clairière aux étoiles lors d'une nuit étoiles, d'où mon nom, Elwing, qui signifie « Pluie d'étoiles ». Galdor ... pourquoi cette question ?

Est-ce que je lui dis ou pas ? Après tout elle m'a bien répondu alors que je suis sûr qu'elle aurait préféré ne pas en parler. Donc il faut un simple retour des choses et que je lui réponde en toute sincérité comme elle vient de le faire. Mais je lui raconterai tout en détails seulement si elle me pose des questions à ce sujet sinon je ne lui dirai que le principale de ce qu'elle doit savoir.

- Comment te dire... Je suis à la recherche de mon frère et de mes deux soeurs depuis un jour tragique où je les ai perdu. Et j'ai entendu dire par le biais des rumeurs qu'un louveteau venant du même endroit que moi a été découvert puis amené dans le territoire des Lights. Depuis ce jour je ne cesse de la chercher.

Je ne lui ai dit que le strict minimum de ce qu'elle devait connaître à mon sujet. Le reste est une autre histoire. Elwing semblait bouleversée et ne rien comprendre. Mais dans ses yeux je voyais aussi une lueur de curiosité qu'elle paraissait vouloir cacher devant moi. Et dans un dernier soupir, j'ajoutais :

- ... Je pensais que tu étais celle que je cherchais mais il se pourrait que je me sois trompé. Veux-tu bien m'en excusé...

J'étais désespéré et là douleur dans mon cœur empirait à chacun de nos mots, devenant plus intense à chaque secondes. En toute sincérité, je préférai souffrir physiquement après une bataille en étant bien amoché, plutôt qu'à l'intérieur de moi-même. L'isolement paraissait pour moi comme la dernière solution à cet instant. Je n'osais même plus affronter le regard d'Elwing. Comme si j'avais honte d'être le frère que j'étais. Honte de cette incapacité de retrouver ne serait-ce qu'un seul membre de ma famille. Et pourtant, je me sentais si proche du but...

Je ne saurais dire comment est Galdor actuellement. Mais je suis triste pour lui, je viens de voir l'étincelle de joie s'éteindre dans ses yeux. Que se passe-t-il ? Ai-je dit quelque chose de mal ? J'espère ne pas l'avoir vexé ... C'est un bon loup, il mérite bien plus que ça.
- Comment te dire... Je suis à la recherche de mon frère et de mes deux sœurs depuis un jour tragique où je les ai perdu. Et j'ai entendu dire par le biais des rumeurs qu'un louveteau venant du même endroit que moi a été découvert puis amené dans le territoire des Lights. Depuis ce jour je ne cesse de la chercher.
C'est triste ... Je veux aider ce loup à retrouver sa famille ! C'est décidé, je l'aiderai, coûte que coûte. Mais pour cela je dois voir à quoi ressemblent ces frères et cette soeur. Je ne veux pas rendre Galdor encore plus triste en lui parlant d'eux. Je dois donc utiliser mon don. Je ne regarderai que ce que je dois savoir.
Je plonge mes yeux dans ceux de Galdor, celui-ci ne parait pas comprendre. À ce moment là, je dois sûrement le regarder méchamment, mais peu importe c'est pour la bonne cause. Mieux vaut un regard pas très amical plutôt que beaucoup de tristesse. Et là je les vois. Un mâle et deux femelles. Mais la vision est floue, je ne vois que des ombres gris/marron. Ce n'est pas de ma faute ! Serait-ce un problème de Galdor ? Ou tente-t-il de me repousser ? Je ne saurais le dire. J'essaye de regarder le moindre indice pouvant nous aider à retrouver la petite famille. Le mâle est assez grand et imposant, ils possèdent de longs poils. Une femelle ressemble à son frère, mais est quand même légèrement plus petite. L'autre femelle doit tenir de sa mère, elle est plus petite et plus fine, et possède un pelage qui tire plutôt vers le blanc. Cette femelle me rappelle quelque chose ... La dernière fois, quand j'ai rencontré Argawaen, avant de plonger à l'eau j'ai regardé mon reflet dans l'eau. Une femelle blanche/grise, assez petite. Non ... cela ne peut pas être moi ! Je retire mes yeux de ceux de Galdor et me retourne, choquée. Ce n'est pas moi, ce n'est pas possible ! Je n'ai pas de famille ! Je ... je suis seule ! Lexi est ma seule famille. Je n'ai personne d'autre. Et pourquoi je ne me rappelle de rien !? Je ne sais plus qui croire, même ce que j'ai vue dans la tête de Galdor. Et si c'était ce que JE voulais voir ? Après tout j'avais toujours rêvé d'une famille ... Seul Galdor sait s'il a vraiment eu une soeur grise/blanche assez petite.
- Galdor je dois te poser une question. Je sais que ça peut être difficile pour toi, c'est pour ça que je comprendrais que tu ne veuilles pas répondre. Cependant sache que c'est extrêmement important pour moi: Ta soeur, elle avait bien un pelage gris tirant vers le blanc ? Et elle était aussi plus petite que tes frères ?

Soudain, Elwing me fixa d'un air que je pouvais qualifier de très peu amical. Elle plongea ses yeux dans les miens et une sensation étrange fit son apparition dans mon esprit. Que m'arrivait-il ? C'était bien la question que je me posais à cet instant. Une présence de trop me dérangeait dans ma tête sans que je puisse l'en extirper. Des images défilèrent sous mes yeux comme si certaines scènes de mon passé refaisaient surface. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, ce pourquoi la louve dressée devant me tirait une gueule comme si elle voulait me tuer, je n'arrivais pas à expliquer cette impression d'être envahi par quelque chose d'inconnu. Puis, après plusieurs minutes qui paraissaient plus qu'interminables, Elwing se retourna, choquée. Avait-elle vu quelque chose ? Je regardais derrière moi, mais il n'y avait rien. Qu'avait-elle pu voir pour finir dans cet état ? Je trouvais cette louve de plus en plus étrange, mais elle laissait tout de même une attirance pour la curiosité.

- Galdor je dois te poser une question. Je sais que ça peut être difficile pour toi, c'est pour ça que je comprendrais que tu ne veuilles pas répondre. Cependant sache que c'est extrêmement important pour moi: Ta soeur, elle avait bien un pelage gris tirant vers le blanc ? Et elle était aussi plus petite que tes frères ?

Pendant que je me remettais de mes émotions, je me demandais si je devais lui parler de ma famille ou non. Il était vrai qu'après tout je n'avais pas grand chose à perdre. Et puis elle pouvait peut être m'aider. Elle semblait assez compréhensive et intelligente comme... Ma mère l'avait été. Il y avait beaucoup de point en communs et je recommençais à douter. Je me décidais donc à lui répondre bien que ce soit douloureux.

- Je ne peux pas te dire exactement de quelle couleur elle était... J'ai... J'ai été privé de ma vue pendant une longue période lorsque j'étais un peu plus jeune. Mais je me rappelle que quand je me chamaillais avec elle, sa taille fine et souple lui donnait un avantage pour se faufiler entre chacun des coups que je lui donnais. C'était la plus discrète de la portée, mais aussi celle qui ressemblait le plus à notre mère, niveau caractère du moins. Je me rappelle de sa truffe très humide qu'elle posait contre mon torse avant de s'endormir, de son corps peu musclé qui se plaçait contre le mien...

Je n'avais pas remarqué que je l'a fixée à mon tour. Tellement de souvenirs refaisaient surface... Je secouais ma tête afin de reprendre mes esprits.

- Son odeur était délicate, un peu boisée... C'est ça qui m'a mené à toi...

Je ne savais pas quoi ajouter de plus sachant que décrire physiquement ma sœur m'était très limité. J'attendais donc sagement sa réponse. Cependant, je restais encore très perturbé à cause de cette présence étrangère qui avait fait intrusion dans mon esprit, mais je ne voulais pas non plus montrer à Elwing que j'avais l'esprit tourmenté par ce qu'il venait de se passer alors je me redressais tout en fierté pour n'éveiller aucuns soupçons comme me l'avait appris jadis un loup.

Il semblait assez secoué. Le pauvre, il n'a rien demandé ... j'y suis peut-être allé un peu trop fort ... J'espère qu'il va bien. Il cogita un petit moment, ce que je comprend tout à fait vue la question que je lui ai posé, puis décida de me répondre.
Je ne peux pas te dire exactement de quelle couleur elle était ... J'ai ... J'ai été privé de ma vue pendant une longue période lorsque j'étais un peu plus jeune. Mais je me rappelle que quand je me chamaillais avec elle, sa taille fine et souple lui donnait un avantage pour se faufiler entre chacun des coups que je lui donnais. C'était la plus discrète de la portée, mais aussi celle qui ressemblait le plus à notre mère, niveau caractère du moins. Je me rappelle de sa truffe très humide qu'elle posait contre mon torse avant de s'endormir, de son corps peu musclé qui se plaçait contre le mien ... Il marque une pause et continua son récit. Son odeur était délicate, un peu boisée ... C'est ça qui m'a mené à toi ...
Je crois qu'Argawaen m'avait aussi fait la remarque quand à mon odeur. Je suis néanmoins troublée ... Je suis fine, j'ai apparemment la même odeur boisée que sa soeur et j'ai la truffe humide ... Cela-est-il possible ? Suis-je réellement sa soeur ? Je n'arrive pas à le croire ... C'est tellement dur à croire ça ... J'ai vécue sans ma famille depuis aussi loin que je puisse m'en souvenir. Et je retrouve mon frère par hasard, dans la même meute que moi ? Trop de coïncidence ... Et si c'était une mauvaise blague ? Il a beau paraître gentil comme ça, mais c'est peut-être un démon à l'intérieur ... Mais j'ai bien du mal à croire ça. Il paraît si ... franc ... Si ... concerné ... Je ne pourrais croire qu'il mente. C'est impossible !
Après tout, je n'ai rien à perdre. Si ce loup se révèle être mon frère, ce serait formidable ... Sinon, je repartirais comme je suis arrivée, seule.
- Est-ce-que ... Est-ce-que je ressemble à cette louve ? Ta soeur je veux dire ... ?
Est ce que je suis ta soeur ?

Elwing paraissait troublée après ma description quelque peu vague, je dirais, de ma sœur. Il était vrai qu'elle lui ressemblait beaucoup et son caractère me rappelait celui de ma mère mais comment être sur que c'était elle ? J'aurai voulu avoir une vision net dès ma naissance mais malheureusement ça n'avait pas été le cas... Cependant beaucoup de points communs visaient à montrer que c'était bien elle.

Le ciel, presque découvert, laissé une grande marge au soleil pour s'étendre sur cette immense pleine. Le vent frai du nord annonçait un hiver rude. J'aimais cette saison, sa fraîcheur, sa pureté, et à cette période la lune n'était que plus belle dans les reflets des cristaux de neige et de glace. J'avais hâte d'être en hiver. Je me rappelais de la première fois où j'ai été en contact avec cette poudre froide et humide. Je me souvenais de m'être embourber dedans et que mon frère avait du creuser la neige pour me frayer un chemin jusqu'à la sortie. Mes sœurs, mon frère et moi aimions nous amuser dans se paysage arctique qu'offrait cette magnifique saison. C'était le bon temps... La douleur s'empara encore une fois de mon cœur. J'avais envie de pleurer. Oui, terriblement envie. Je ne pouvais plus contenir ma blessure fermé par des souvenirs d'en temps, alors une fine larme coula le long de ma joue. Elwing me sortit de cette torpeur par la même voix chaleureuse qu'avait ma mère.

- Est-ce-que ... Est-ce-que je ressemble à cette louve ? Ta soeur je veux dire ... ?

Je la regardais fixement. Puis lui répondit avec autant de fermeté et de sincérité que depuis le début de notre dialogue.

- Oui, tu lui ressembles mieux qu'aucunes autres louves que j'ai pu voir jusqu'à ce jour.

Que pouvais-je dire d'autre ? Il m'était impossible de dire non car ce serait lui mentir. Elle semblait avoir du mal à avaler ces mots. Peut-être que, elle aussi, elle cherchait sa famille mais qu'elle n'avait rien pu trouver et qu'elle a fini par abandonner pour vivre au jour le jour. C'était ce que j'aurai du faire. J'ai gâché ces années dans l'espoir de retrouver ceux que j'aimais. J'aurais du vivre et fonder une famille à mon tour. Mais... pour moi, ces recherches étaient vitales. Je me devais de les retrouver. D'un certain côté, j'étais déçu qu'elle ne se rappelait de rien en ce qui concernait sa vie de louveteau. Mais d'un autre côté, j'avais peut être retrouvé ma sœur et elle son frère. Cette fois-ci j'en étais sur. Elwing était ma sœur.

Je pense avoir troublé le loup, lui avoir rappelé de mauvais souvenirs enfouis. Que de mauvaises manies en moi, j'ai fait la même erreur avec un loup incroyable, j'ai sûrement compris notre amitié à cause de ma curiosité un peu trop présente. Pourquoi suis-je ainsi ? Je fais bien trop de mal à ceux que j'aime juste pour satisfaire mon envie d'en savoir plus, toujours plus. Je suis une vraie commère et ça n'est bon pour personne, tant pour moi qui perd de merveilleux amis, tant pour ces merveilleux amis à qui je rappelle de mauvais, voir très mauvais souvenirs. Mais dame nature en a décidé ainsi, elle a décidé de faire d'une jeune louve télépathe et amnésique une curieuse de première qualité. Mais je ne serrais pas Elwing sans ça, ah ah ! C'est ce qui fait ma personnalité, bien qu'embêtant, c'est moi-même, et je dois vivre avec. Et si ces amis là s’arrêtent à ça, alors ce ne sont pas de véritables amis, voilà tout ! Les paroles de mon "peut-être frère" me tirèrent de mes pensées, à ma grande joie car elles n'étaient pas des plus joyeuses. Je vis une larme sur son visage. C'était ma faute et je m'en voulais tant ... Il ne méritait pas ça, frère ou pas il était un loup bon. Et j'espère sincèrement qu'il est mon frère, ce serait merveilleux. Si ce n'est pas le cas, alors je veux qu'au moins, nous soyons amis, peut-être pas les meilleurs mais de bons amis avec qui ont garde de bons souvenirs. Il me répondit fermement, tout en me fixant des yeux.

« Oui, tu lui ressembles mieux qu'aucunes autres louves que j'ai pu voir jusqu'à ce jour. »

Il ne pouvait pas être plus précis ou affirmer que j'étais sa soeur, mais au fond de mon cœur, je le savais. Du moins je voulais tant y croire que pour moi c'était presque normal, j'avais presque toujours eu ce frère à mes côtés pour me soutenir dans les moments difficiles et pour aller de l'avant ensemble. Quoi qu'il arrive. Mais ce n'était pas le cas. J'ai grandie seule, sans véritable famille mise à part ma mère adoptive, Lexi. Même si elle a toujours été là pour moi, elle ne faisait pas véritablement partie de ma famille. Elle connaissait autant de mon passé que moi, c'est à dire rien. J'avais tellement envie d'y croire, de croire en Galdor, en notre lien biologique. Cela voudrait dire que je connais enfin mon passé, ce qui est arrivé, ma famille, tous mes souvenirs avec eux. Ils ne reviendraient peut-être pas, mais au moins je connaîtrais la louve que j'étais à l'époque. Mais je saurais aussi que j'ai perdu ma mère et que mon père est un lâche, ou mort, je ne sais pas. Tant pis, je serais prête à perdre tout espoir de la famille parfaite et où il y aurait eu un accident pour cette famille là, MA famille. Deux frères et une soeur, un père lâche ou mort et une mère reposant en paix. C'est ma famille ça. C'est mon passé. Ce n'est pas ce qui m'a forgé, contrairement à Galdor, mais c'est comme ça. Une seule question demeure ... enfin, plusieurs. Pourquoi je ne me souviens de rien, et pourquoi j'ai atterrie dans cette clairière aux étoiles, seule ? Où sont mon frère et ma soeur avec qui j'étais censée être ? Et pourquoi est-ce-que j'aurai abandonné Galdor ? Cela ne me ressemble absolument pas ! Et pour finir, d'où me viens ce don ? Galdor n'en possède as, alors ce n'est pas lié à nos parents. Alors d'où vient-il ? Comment ais-je pue l’acquérir !? J'ai résolue une énigme, j'en ai encore trois à résoudre, et plusieurs années devant moi. Je crois en moi et en Galdor, nous y arriverons, ensemble, pour la vie.
Pour toute réponse je m'avança vers mon frère et vins me blottir contre sa fourrure.

Elwing resta figée pendant de longues minutes. Par la suite je vins à me poser ces trois questions : A quoi pensait-elle ? Mes mots l'avaient-ils perturbée ? Et enfin, me croyait-elle ? Je comprendrais parfaitement qu'elle ne me croit pas. Après tout je n'avais pas de preuve exacte de notre fraternité et puis... Elle semblait avoir perdu la mémoire et moi... J'avais été privé de vue pendant une certaine période. Alors que mon esprit était égaré parmi les souvenirs de mon passé, je sentis un corps chaud et un cœur battre rapidement tout près de moi. La respiration d'Elwing était calme mais légèrement saccadée, elle faisait frémir ma fourrure à chaque allée et venue de l'air dans sa truffe. Mon cœur se mit à s'accélérer progressivement. Je me sentis petit à petit protecteur. J'avais enfin retrouvé ma sœur. Elle était là contre moi. Soudain, cet espoir qui avait presque disparu il y a quelques instant, s'était vu amplifié. Sans m'en apercevoir, des larmes coulèrent le long de pelage, pas des larmes de tristesse, non, mais des larmes de joie. Je ne pouvais pas être plus heureux que maintenant. J'enfouis à mon tour mon museau dans son cou, laissant cette vague d'émotions prendre le dessus sur la situation. Je la léchais délicatement comme le ferait un frère avec les membres de sa famille. J'avais été si longtemps privé des êtres qui m'étaient chers que je voulais profiter de chaque secondes de ce moment si magique à mes yeux. Je lui donnais toute l'affection, tout l'amour dont elle avait été privée toutes ces années.
Cependant, ma famille n'était pas entièrement reconstruite mais avec l'aide de ma sœur retrouvée, Elwing, les recherches allaient être moins difficile. Mais une question me vint en tête, pourquoi ne se rappelle-t-elle pas de moi ni d'aucun des membres de notre famille d'ailleurs ? Je me décidais enfin à la lui poser brisant ainsi ce merveilleux moment que étions en train de passer.

- Dis moi Elwing... Lui disais-je tout en regardant le sol. Est-ce qu... Qu'est ce qu'il... Tu ne te rappelles pas de moi ? Ni de Anar et de Isil ?


Dsl c'est court, manque d'inspiration pour ce RP .. :/

Je resta près de mon frères pendant plusieurs minutes, mais il m'avait tellement manqué ... Enfin, dans le sens où à lui seul il représentait toute ma famille, tout mon passé. Il est tout pour moi. J'ai survécu sans lui, pendant deux longues années, mais maintenant, je ne le lâcherai plus jamais ! Mon frère, mon cher frère ! Il me lécha affectueusement le pelage, et je sentis même quelques larmes sur mon pelage blanc. Oh Galdor, mon frère ... Je t'aime tant. Je ne te quitterai plus jamais, crois moi ! Je vais rattraper toutes ces années perdus, nous allons les rattraper, ensemble !

« Dis moi Elwing ... Est-ce qu ... Qu'est ce qu'il ... Tu ne te rappelles pas de moi ? Ni de Anar et de Isil ? »

Je me retira doucement de son poitrail. La question. La fameuse question à laquelle je n'ai jamais vraiment sue répondre: pourquoi ? Pourquoi ai-je oublié mon passé, mes souvenirs, mes débuts dans ce monde ? Je ne sais pas. Voilà la réponse à la question, je suis amnésique. J'ai tout oublié. Je ne sais même pas à quoi ressemble ma mère ! Ni mon père ... Ni même mes frères et sœurs. Je ne savais même pas si j'en avais jusqu'à il y a encore quelques minutes. Anar, Isil, Galdor, Elwing. Enfin, avant je ne m'appelais pas Elwing, mais en tout cas, c'est trois noms là sont ma seule famille. Mais maintenant, j'ai Galdor. Il ne voyait peut-être pas beaucoup à sa naissance, mais au moins il entendait, il sentait, et au moins, il se souvient, lui. Ce n'est pas pour autant qu'il a eu une bonne vie ... Pourquoi se sont ils séparés, avec mes autres frères et sœurs ? Que s'est il passé ? Je ne veux pas encore questionner Galdor. J'attendrai un peu pour lui poser ce genre de questions, assez délicates ... J'ai tout mon temps désormais, nous sommes ensemble pour le reste de nos vies !

« Non ... Je ne me souviens de rien ... Ni de toi, ni de Isil et Anar, ni de ... papa et ... maman. Je ... je suis amnésique. Je ne connais rien de mon passé. S'il te plait Galdor ... Raconte moi. Comment c'était ? Nos parents étaient gentils ? Où vivions nous ? On s'entendait bien ? Comment occupions nous nos journées ? »

Tant de questions, et encore, je ne lui avais pas tout demandé ... Mais je voyais bien que c'était trop d'un coup. J'aurai due me taire ! Nous en parlerons une prochaine fois, ce n'est pas grave ! Nous avons tout notre temps.

« Désolé, excuse-moi. Nous en parlerons une autre fois. Rentrons au camp, nous parlerons un peu en chemin ! »

Je t'aime, frérot.